Et si vous alliez glaner en forêt ?

Et si vous alliez glaner en forêt ?

Nous sommes tous plus ou moins glaneurs à nos heures perdues. Mais au cours de ma formation de fleuriste, j’ai redécouvert ce mot et lui ai trouvé beaucoup de charme ! Alors glanons !

Qu’est-ce que la glane ?

Ce terme vient du latin glenare et signifie amasser. A l’origine ce mot désigne le ramassage des épis après la moisson.
Aujourd’hui, lorsque l’on glane, ce n’est plus vraiment pour des épis, mais plutôt pour tirer des idées, des informations. On parle aussi de glane quand on fait les poubelles des supermarchés ou que l’on passe à la fin des marchés pour récupérer des denrées.

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La glane et les fleuristes

Mais pourquoi parler de glane ici ?! La glane est aussi un terme cher aux fleuristes. Pour compléter un arrangement et proposer des produits toujours plus variés et toujours plus en lien avec la nature, il ne faut pas hésiter à se rendre en forêt. C’est à la source qu’on peut trouver de beaux feuillages, des branchages, de la mousse et bien d’autres essences végétales.
La glane du fleuriste est donc un terme plus large, qui inclut la cueillette et le ramassage de végétaux.

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Mais une mise en garde s’impose : la glane est en partie interdite !

 

Une pratique encadrée

Dès le Moyen Age, le glanage au sens strict est un droit coutumier, une solution de subsistance pour de nombreux paysans. Mais déjà à cette époque ce droit est encadré. La glane devait uniquement se faire à la main et seulement après les récoltes. En 1554, Henri II promulgue un édit sur le glanage. Cette pratique est tolérée pour les plus démunis, les personnes handicapées et les enfants. Il maintien le principe de glane à la main après les récoltes.

Et aujourd’hui ? Des lois ont complété cet édit, toujours en vigueur en France. Les règles sont à s’arracher les cheveux variables d’une commune à une autre. Dans certaines, la glane est toujours acceptée, dans d’autres, des arrêtés l’interdisent formellement. Et dans tous les cas, glaner de nuit est punit par la loi, cela doit être fait de jour, « à la vue de tous ».

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Concernant les prélèvements de végétaux (mousse, champignons, baies, branchages, etc.) au sens large, il n’est également pas question de faire ce que l’on veut !
Pour les forêts privées, on ne peut rien ramasser sans avoir l’autorisation des propriétaires. Et un conseil, oubliez l’excuse « il n’y a pas de clôture ! », ça ne marche pas !  Si les cueillettes se font à des fins commerciales, en plus de la demande d’autorisation, les propriétaires du terrain sont en droit d’exiger le paiement des produits récoltés.
Quant aux forêts publiques, les cueillettes « familiales », c’est-à-dire en petite quantité sont tolérées. Exception faite bien sûr pour les espèces végétales protégées (et elles sont plus nombreuses qu’on ne le croit).
Une personne prise la main dans le sac s’expose à des sanctions pénales… je vous l’ai dit, on ne rigole pas avec la glane !

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En conclusion, renseignez vous au préalable, si vous trouvez des bois où cette pratique est autorisée, profitez-en ! sinon, à défaut, profitez tout de même d’une belle balade pour observer la richesse de la nature, quelle que soit la saison !

 

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3 réflexions sur « Et si vous alliez glaner en forêt ? »

  1. Merci beaucoup pour cette jolie balade « raisonnée » en forêt !! Tu as tout à fait raison, la nature est précieuse, respectons la pour continuer d’en profiter … Et puis je ne connaissais pas le terme associé aux fleuristes. Voilà, tu m’as encore appris des choses 😉 Tes photos sont superbes également
    Bonne journée ma belle 🙂

    1. Oui c’est vrai qu’on est souvent tenté, que ce soit en forêt, ou en montagne ou sur le littoral !
      Pour les photos, j’ai de la chance d’avoir un bon appareil, mais j’ai encore de la marge avant d’arriver à ton niveau ^^
      Bonne journée ! 😉

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