Permaculture : prendre soin de la Terre et des Hommes, partager équitablement les ressources

Permaculture : prendre soin de la Terre et des Hommes, partager équitablement les ressources

La permaculture, on en entend de plus en plus parler sans trop savoir ce que c’est. On imagine souvent quelques hurluberlus vivant dans des régions reculées et essayant de faire pousser fruits et légumes en abondance sur des terrains arides et rocailleux. Et bien ce n’est pas tout à fait ça …

Permaculture, kesako ?

Étymologiquement parlant, la permaculture est la contraction de « permanente » et d’« agriculture ».  Dans les années 70, Mollison et Holmgren – deux Australiens, prennent conscience de la menace que représente l’agriculture industrielle pour la biodiversité et la fertilité des sols.
Ils prônent alors une forme d’agriculture durable, basée sur le savoir des sociétés traditionnelles afin d’encourager la diversité et la pérennité des écosystèmes naturels. Il est donc question d’une véritable prise de conscience sur nos pratiques et sur l’empreinte que nous laissons sur notre environnement… Mais la permaculture peine à rivaliser avec l’agriculture intensive qui aujourd’hui reste perçue comme le meilleur moyen de produire plus, plus vite et moins cher. 

Les 12 grands principes de la permaculture

  1. Observer notre environnement pour s’adapter à celui-ci et développer des stratégies optimales ;
  2. Récolter et conserver de manière à pouvoir réutiliser les ressources à notre disposition (profiter des périodes d’abondance pour anticiper les éventuelles futures pénuries) ;
  3. Privilégier les activités de rendement (produire pour répondre à un besoin à long terme sans négliger pour autant le court-terme) ;
  4. S’auto-réguleret s’adapter en fonction des messages que nous envoie notre environnement (… comme par exemple le réchauffement climatique) ;
  5. Eviter la surconsommation et s’appuyer sur des ressources renouvelables ;
  6. Réduire nos déchets ou du moins apprendre à les valoriser ;
  7. Prendre du recul pour considérer les choses dans leur ensemble (approche holistique) plutôt que de porter notre attention sur des détails ;
  8. Intégrer plutôt que séparer :l’écosystème est fait d’éléments qui interagissent ensemble, qui sont en relations les uns avec les autres ;
  9. Favoriser des systèmes lents et à petite échelle, pour réduire l’effort d’entretien, et utiliser au mieux les ressources locales afin d’obtenir des résultats plus durables ;
  10. Valoriser la diversité pour réduire notre vulnérabilité … on ne met pas tous ses œufs dans le même panier !
  11. Il n’y a pas de solution unique : sortir du chemin tout tracé permet parfois de trouver des solutions plus intéressantes, ou du moins plus adaptées à la situation ;
  12. Anticiper les changements inévitables et agir de manière créative pour que ces changements nous soient favorables. 
source : https://permacultureprinciples.com/fr/

Quelques exemples simples et concrets de permaculture

La permaculture ce n’est pas seulement du « jardinage » … c’est un véritable concept pouvant s’appliquer à différents domaines (agro-écologie, construction écologique, énergies renouvelables, etc.).

Pour autant, vous ne serez pas étonnés que je fasse un focus sur la déclinaison de ce concept pour nos cultures !  Voici quelques idées que vous pouvez en effet appliquer sur vos balcons ou dans vos jardins :

  • Récupérer les déchets du jardin pour en faire du compost et fertiliser par la suite votre terre.
  • Développer une stratégie en matière d’arrosage (récupérer l’eau de pluie, pailler le sol, etc.)
  • Faire les bonnes associations de plantes. Certaines permettent de repousser naturellement les nuisibles et d’éviter ainsi d’avoir recours aux pesticides.
  • Contribuer à la biodiversité avec par exemple des hôtels à insectes.
  • Diversifier les espèces cultivées et échelonner les semis pour étaler les récoltes.
  • Privilégier les plantes pérennes qui seront productives durant plusieurs années.
permaculture

Il est question ici d’idées assez simples à mettre en place, mais c’est déjà un premier pas ! Et ce premier pas vous conduira peut-être par la suite à poursuivre votre réflexion, à développer un plan d’action plus complet et même à envisager un « design de permaculture » en fonction de votre situation et de vos objectifs. J’espère que cet article vous aura en tout cas donné quelques idées, et sinon, dans la continuité, en voici d’autres par ici quant aux « mauvaises » herbes.

Share Button

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

− 3 = 2

CGU